L’île de Noirmoutier singulière

Située dans le département de la Vendée (85), L’île de Noirmoutier est reliée au continent par une chaussée submersible appelée le passage du Gois, et depuis 1971 par un pont.

Elle est constituée de quatre communes regroupées en une communauté de communes. Sa longueur est d’approximativement 18 km, sa largeur varie de 500 mètres à 12 km et sa superficie est de 49 km2.

L’île est surnommée « l’ île aux mimosas » pour sa douceur climatique permettant aux mimosas de pousser et d’y fleurir en hiver.
Ses paysages dominants sont les marais salants, les dunes et les forêts.

L’océan, les plages, les forêts, les marais et les plaines agricoles accueillent une faune et une flore très diversifiées. En effet, on y retrouve des plantes méridionales comme le chêne vert, le figuier et le mimosa. L’île de Noirmoutier est l’une des étapes des oiseaux migrateurs le long de l’Atlantique, grâce à sa flore si particulière et riche.

Les marais salants

Des écrits du VIIème siècle qui nous sont parvenus des moines de la région, attestent de la production de sel dans des marais salants depuis plus de 1300 ans. Au Moyen âge, des bateaux affrétés du nord de l’Europe viendront s’approvisionner à Noirmoutier. L’industrialisation des Salins du midi et de l’Est de la France à la fin du XIXème et au début du XXème siècle ainsi que l’invention de la réfrigération comme mode de conservation, a failli faire sombrer dans l’oubli cette culture artisanale.

A Noirmoutier, les gestes des sauniers – c’est ainsi que l’on nomme les producteurs de sel – n’ont pas changé depuis des siècles.  La récolte est un travail entièrement artisanal et naturel où les seuls intervenants sont l’océan, le soleil, l’homme, le vent et l’argile. Aujourd’hui une centaine de producteurs se trouvent sur l’île et utilisent les méthodes de récolte dans le pur respect des traditions.

En basse saison, les marais salants ne sont plus exploités, ils deviennent alors les marais salés. Une grande partie des terres, anciennement gagnées sur la mer, sont encore irriguées en eau salée. Le plus souvent, l’eau de mer circule pour les besoins de la saliculture, de la conchyliculture ou de l’aquaculture. Là où elle ne circule plus, commence le marais doux, qui représente seulement une dizaine d’hectares sur l’île, pour plus de 1200 hectares de marais salés.
Fréquentés par des centaines d’espèces d’oiseaux sédentaires ou migrateurs, qui se succèdent au fil des saisons, les marais salés offrent de multiples possibilités d’observation de la vie sauvage. Hérons cendrés, aigrettes-garzettes, échasses blanches, hiboux des marais et ibis sacrés ne s’admirent que lorsque l’on sait respecter le marais et le silence.

Il y a de la magie à voir naître le sel sur l’argile des marais :

1. L’eau de l’océan circule dans un réseau de canaux et de bassins minutieusement entretenus. Grâce à l’évaporation, la concentration en sel s’intensifie tout au long d’un parcours de plusieurs jours, passant de 35 g/litre à 300 g/ litre.
2. Le gros sel se cristallise alors et se dépose au fond des œillets, bassins en argile où le saunier récolte le sel. Au plus chaud de l’été, de fins cristaux miroitent à la surface des œillets, c’est la fleur de sel. Cristallisée à la surface de l’eau, elle est d’une blancheur et d’une saveur unique.
3. Cueillie délicatement avec la lousse (sorte d’écumoire), la fleur de sel est ensuite déposée sur des tables, pour sécher naturellement au soleil.

De la mer au marais

L’eau de mer qui a une concentration de 30 grammes de sel/litre de d’eau, passe par l’écluse (grande porte) pour se jeter dans l’étier (grand canal). Cette action a lieu tous les quinze jours, lors des forts coefficients de marée. Elle est ensuite dirigée vers de nombreuses branches (petits canaux) pour alimenter par la suite la loire (réserve).

C’est au tour du marais-gât de la recevoir, pour les marais qui en possèdent (grand bassin similaire au marais où les niveaux d’eau sont de quelques centimètres de hauteur). L’eau circule lentement et donne à l’entrée du marais une concentration de sel plus importante, environ 70g/l.

Elle termine sa course dans le marais où elle prendra le temps de se charger en sel grâce à l’action du soleil et du vent. 

Il faudra plusieurs jours à une goutte d’eau pour parcourir l’ensemble du chemin jusqu’à sa destination finale : l’œillet.

Du marais à la cristallisation du sel

Le marais est constitué de vettes (chemins) qui lui donnent son relief. Ces dernières forment des bassins rectangulaires reliés les uns aux autres et alimentés par l’eau. Les sauniers décident de faire circuler l’eau d’un bassin à un autre grâce à des chettes (planches en bois). Elles sont ornées de trous fermés par des chevilles, ce qui permet une gestion précise de l’eau.

Les premiers bassins du marais sont les vives. Pour poursuivre, l’eau rejoint les pèces amettantes où l’eau sera stockée pendant 24 heures.

Pour finir, l’eau est déversée dans le taleu (long couloir) qui communique avec tous les œillets (cristallisoirs). D’une surface approximative de 70 m2, c’est l’endroit où le sel est récolté. Le sel cristallise à partir d’une concentration de 260g de sel/litre d’eau.

Les sauniers récoltent deux sels différents

Le GROS SEL : il repose sur l’argile, c’est pour cela qu’il est légèrement gris et qu’il contient des oligo-éléments (magnésium, potassium, …). Le gros sel est récolté avec une ételle. La production est d’environ 1,3 tonne/an/œillet. En cuisine, il est utilisé pour la cuisson.

La FLEUR DE SEL : elle cristallise à la surface de l’eau, formant comme une pellicule de glace. Elle est blanche car elle est récoltée à fleur d’eau avec une lousse à fleur. C’est un sel à la cristallisation très spécifique qui le rend plus léger, plus croquant et plus fondant que les autres sels. Sel idéal pour les grillades et les poêlées, dans les salades ou dans les pâtisseries ou encore pour ajuster un assaisonnement à table. La production est en moyenne de 40kg/an/œillet.

Le métier de saunier

Les sauniers de la coopérative de sel de Noirmoutier vous ouvrent leurs portes ! Nous vous invitons à venir à leur rencontre…

Des sourires et des sauniers…

Les sauniers de notre Coopérative sont avant tout des femmes et des hommes passionnés, authentiques, véritables artisans de ce magnifique merroir qu’est l’île de Noirmoutier. Ils ne savent pas juste récolter le sel : ils détiennent le secret du sel, dans le plus strict respect des traditions ancestrales. Le geste est là, élégant, respectueux des sols argileux qu’ils et elles façonnent, ainsi que des cycles naturels de l’eau.

Les travaux des sauniers

C’est à la fin du mois de février que les sauniers débutent les travaux au marais. Pour commencer, le marais est vidé de son eau par l’étier, ou le moulin traditionnel, pour laisser apparaître son relief. Pendant ce temps, les branches sont curées (dévasées). Quelques semaines plus tard, les vettes peuvent être empruntées car elles sont sèches. Il n’y a pas de risque de s’enfoncer et d’abîmer par la même occasion le marais. Les vives sont alors nettoyées au rouable. La vase formée et accumulée au fond du marais pendant cinq mois est enlevée et sert en partie à redonner matière aux vettes du marais qui sont érodées par l’eau et le gel pendant l’hiver. C’est aux mois d’avril et mai que le nettoyage des pèces amettantes et des oeillets se fait. La récolte du sel a lieu entre mai et septembre. Le nombre de jours de récolte moyen par saison est de 40 jours.

Il faut savoir aménager, entretenir et faire fonctionner les marais et rester attentif à la météo pour, chaque jour, réguler les débits d’eau entre les bassins. La mise en eau des bassins n’est pas le fruit du hasard mais bel et bien un savoir-faire, transmis par les plus anciens. Composé de trois grands ensembles de bassins d’argile de taille et de profondeurs différentes, le marais salant est un subtil système de vases communicants. L’eau de l’Océan circule lentement des réserves au marais en passant par le marais gât.

L’action combinée du vent et du soleil lui permet de s’évaporer jusqu’à sa cristallisation dans les aires saunantes. L’eau passe ainsi de 30 à 280 grammes de sel par litre.
Tout ce travail est non seulement dépendant des conditions météorologiques (le soleil et le vent sont les alliés du saunier, tandis que la pluie peut compromettre son travail) mais aussi du talent des sauniers, véritable maître d’œuvre de leurs marais.

Traditionnellement les sauniers étaient aussi des cultivateurs aujourd’hui encore, beaucoup de coopérateurs sont double actifs.

Journée type de récolte

L’organisation peut être différente entre sauniers. Pour commencer la matinée, la fleur de sel (récoltée la veille) est mise à sécher au soleil sur les tables à fleur. Il faudra la brasser plusieurs fois dans la journée puis la trier et la mettre en sac avant que l’humidité ne tombe (vers 16 heures).

Les œillets sont tirés avec l’ételle puis le gros sel est remonté sur la table.

Le lendemain, le gros sel est roulé à la brouette de la table au tesselier. La fleur de sel est récoltée en fin de journée avec la lousse à fleur. Pour finir, les œillets sont alimentés en eau. La gestion des niveaux d’eau est très importante pour la cristallisation du sel.

Le coloï

Septembre est l’époque du traditionnel « Coloï » à Noirmoutier, qui marque la fin de la période de production (quatre mois qui s’étalent de la mi-mai à la mi-septembre) pour les sauniers de la Coopérative.  C’est le moment de rentrer le sel pour le mettre à l’abri et l’amener après pesage à la coopérative. 

Durant plusieurs jours, si les conditions météo le permettent, on assiste au va et vient incessant de tracteurs qui transportent le sel jusqu’à la coopérative.

Autrefois le sel était mis en sac puis chargé sur des charrettes tirées par des ânes ou des chevaux. Le coloï s’étalait alors sur une période d’un mois ou plus. 

Le marais est noyé (mis en eau) au mois d’octobre, puis c’est une nouvelle saison qui commence à la fin du mois de février l’année suivante…

La biodiversité des marais salants

L’île de Noirmoutier – mi terre, mi mer – bordée à l’ouest par l’océan atlantique et à l’est par la baie de Bourgneuf

L’île de Noirmoutier est un site naturel majeur de la façade atlantique, par ses zones humides, lieu de reproduction, de nourrissage et d’hivernage de nombreuses espèces d’oiseaux rares ou menacés.

Pour cette raison, l’île fait partie ou englobe plusieurs zones naturelles protégées : zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, marais salants de L’île de Noirmoutier, la Bosse, Luzéronde / Site Natura 2000 « Marais Breton – Baie de Bourgneuf-Ile de Noirmoutier et Forêt de Monts » / Réserve Naturelle Nationale des Marais de Müllembourg / Réserve Naturelle Régionale du Polder de Sébastopol / Espace naturel sensible départemental des Dunes de la Tresson.

L’ensemble est protégé au titre de la convention RAMSAR comme zone humide d’importance internationale.

Des paysages insulaires à l’état de nature et maîtrisés

Au nord, le paysage du Marais de Luzeronde est conservé grâce aux activités salicoles et à une agriculture extensive créant des milieux riches en biodiversité. Le vaste massif dunaire s’étendant sur la partie ouest et nord-est de l’île, partiellement fixé par une forêt de chênes verts et de pins maritime, est protégé par une maîtrise foncière de l’Etat et par une gestion de l’ONF.

A la périphérie, de vastes espaces marins constitués de platiers rocheux sur la côte ouest et de vasières dans la Baie de Bourgneuf, forment un ensemble naturel de très grand intérêt qui se prolonge jusqu’à l’Ilot du Piler dont la maîtrise foncière est assurée conjointement par le Conservatoire et par l’Etat.

Des espaces inscrits au Réseau Natura 2000

Ces espaces qui sont inscrits au réseau Natura 2000, sont favorables au développement d’une flore et d’une faune patrimoniales (herbiers de Zostères, récifs d’Hermelles, Omphalodes littoralis, limicoles, Busard cendré, Hibou des marais…). Les vasières, les plages et les côtes au nord sont des sites majeurs pour les oiseaux limicoles en hivernage.

Un paysage plus banal domine sur la partie sud-est de l’île, composé d’espaces agricoles en monoculture de pomme de terre (la Bonnotte) et de cultures céréalières, dans des polders complètement asséchés. Sur l’espace marin périphérique, la Baie de Bourgneuf et le Passage du Gois constituent des sites très originaux et appréciés qui sont des hauts lieux de pêche à pied, de biodiversité marine et de tourisme.

Préservons la Nature !

Situé au cœur de l’île, le marais de l’île de Noirmoutier a été façonné dès le Moyen-Age par l’homme afin de le rendre salubre puis de l’exploiter. Il constitue aujourd’hui une des images phares du territoire.
L’eau de mer y pénètre quotidiennement l’été, par un réseau hydraulique très dense, alimenté par les trois étiers du Moulin, de l’Arceau et des Coëfs.

Le marais est principalement exploité pour la production de sel par les saunier.e.s.
Chaque marais salant étant relié par des canaux (étreaux) et fossés (branches) de plus en plus fins.

Plus proche de la mer se sont aussi implantées les claires ostréicoles pour l’affinage des huîtres de Noirmoutier.

Le marais abrite un écosystème riche d’espèces spécifiques adaptées à supporter des conditions écologiques difficiles (sel, chaleur, eau…). Il joue ainsi le rôle de nourrissage pour de nombreuses espèces, mais aussi de reproduction et de nurserie pour les oiseaux et les poissons. Les zones humides sont également des puits de carbone majeurs dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Les paysages diversifiés sont autant d’écosystèmes abritant une flore et une faune variées. Le pied des dunes est un milieu fragile. Les dépôts naturels d’algues ou « laisse de mer » constituent des écosystèmes, où se nourrissent et nichent certaines espèces d’oiseaux. Les dunes grises et boisées de l’île sont parmi les plus belles de France. Les marais sont, au printemps et en été, un lieu privilégié pour la reproduction d’oiseaux d’eau. Plusieurs secteurs de l’île font l’objet d’une gestion écologique spécifique, notamment les 2 réserves naturelles de l’île. Ces sites phares pour la protection de la biodiversité nécessitent une attention particulière.

L’Ile de Noirmoutier présente une grande diversité d’habitats liés aux zones humides littorales, dunaires et boisées.

Le campagnol amphibie est un mammifère dont les populations sont très denses dans plusieurs secteurs de marais où les roselières sont préservées.

La loutre est présente ponctuellement.

Le Pélobate cultripède est un crapaud qui se reproduit au pied des dunes de Luzéronde. Sa population est relativement importante sur un territoire favorable restreint.

LES ESPÈCES EMBLÉMATIQUES DE L’ÎLE

L’Ile de Noirmoutier présente une grande diversité d’habitats liés aux zones humides littorales, dunaires et boisées. Plusieurs espèces, peu fréquentes dans le reste de la France, y ont trouvé refuge. Dans les bassins, les différents taux de sel donnent des couleurs très variées à l’eau. Dans les marais salants, il y a une faune et une flore très riche. Les marais salants fournissent des zones de nourriture (crevette poissons, insectes, graines) et de repos aux oies, canards et petits échassiers. En nidification, le marais abrite une faune typique. De très nombreux oiseaux migrateurs viennent passer l’hiver à Noirmoutier. Tous les ans, ce sont près de 50 000 oiseaux qui font une pause sur l’île :  mouettes, goélands, faucon crécerelle, busard, oie bernache cravant, avocette, sterne caugek, sterne pierre garin, mouette rieuse, gorge bleue, aigrettes gazettes, chevaliers gambettes… autant d’espèces plus ou moins répandues qui atteignent dans ce secteur des densités élevées.
Avis aux amateurs de photo animalière !

L'AVOCETTE ELEGANTE

L’avocette élégante, oiseau au plumage noir et blanc, repérable à la forme unique de son bec. Il lui permet en balayant l’eau d’un incessant mouvement latéral, de recueillir des petits invertébrés.

L'ECHASSE BLANCHE

L’échasse blanche : perchée sur de longues pattes rouges, l’échasse est pourvue d’un bec fin et d’un plumage blanc et noir. Cet oiseau migrateur entreprend dès le mois d’août un long voyage vers les zones humides d’Afrique tropicale et regagne notre pays en avril.

LA GORGE BLEUE

Dès son arrivée à la mi-mars, la Gorge Bleue à miroir blanc chante posée au sommet d’un arbuste. Elle laisse apparaître alors sa poitrine bleu azur qu’illumine le rectangle du miroir. Les bassins et étiers des marais salants bordés de tamaris constitue un habitat idéal où elle cherche des insectes.

LE TADORNE DE BELON

Le Tadorne de Belon est le plus gros canard d’Europe qui montre une préférence pour les marais salants à l’abandon et les lagunes d’eau saumâtres. Les œufs sont déposés dans un endroit caché : au fond d’un terrier de lapin ou sous des broussailles.

Flore

L’omphalodes du littoral est une petite plante bien présente sur l’ensemble des dunes grises. La zostère est une plante aquatique des vasières de la Baie de Bourgneuf. Il y a également d’autres plantes telles que, l’œillet des dunes, le liseron des dunes, l’immortelle des sables, la ciste à feuille de sauge…

L'IMMORTELLE DES SABLES

OMPHALODES LITTORALIS

L’OEILLET DES DUNES

L’amie du sel : La salicorne

La flore est très particulière car les racines des plantes plongent dans l’eau salée. Les marais hébergent des espèces liées aux milieux humides ; la flore est très particulière car les racines des plantes plongent dans l’eau salée. Cette flore est adaptée à l’eau et au sel.

LA SALICORNE, plante herbacée

Plante herbacée, la salicorne a longtemps servi à la fabrication de soude. Aujourd’hui, on la déguste en condiment ou en légumes frais. Les botanistes trouvent ici un terrain privilégié pour l’étude d’espèces rares et protégées. Elles s’y développent dans un climat d’exception et les marais offrent un véritable rôle régulateur climatique.

L'OBIONE ARBRISSEAUX HALOPHYTES

L’obione est une plante appartenant au genre Halimione ou Atriplex, selon les sources. Les obiones sont des arbrisseaux halophytes formant des touffes compactes et fleurissant en été, donnant des fleurs jaunâtres. L’obione colonise les vases des prés salés.  Elle est comestible crue ou cuite : crue, elle a un goût salé et une texture croquante.

ARTEMISIA MARITIMA, rare et protégée

L’absinthe de mer ou armoise maritime : Artemisia Maritima, est une plante médicinale rare et protégée, bien connue des Noirmoutrins pour ses propriétés vermifuges, toniques et digestives. Les sauniers en mâchonnaient la tige amère ou s’en frottaient la peau contre les moustiques et les anciens soignaient les voies respiratoires en l’utilisant sous forme de tisanes. Il s’agit également d’un remarquable antimite. Fraîche ou sèche, elle réhausse les poissons et les fruits de mer.