
L’île de Noirmoutier singulière
L’île de Noirmoutier, une terre de sel marin et de lumière
L’île de Noirmoutier, située en Vendée, est un véritable havre de nature et de traditions maritimes. Accédez-y par le passage du Gois, chaussée submersible unique au monde, ou par le pont inauguré en 1971. Prisée des visiteurs, Noirmoutier séduit par ses paysages, son climat doux et son patrimoine naturel préservé.
Une île aux paysages exceptionnels et aux traditions salicoles
Composée de quatre communes, l’île s’étend sur 18 km de long et 49 km² de superficie. Elle offre une diversité de paysages, entre marais salants, dunes et forêts. Ce cadre exceptionnel est aussi le berceau d’un savoir-faire ancestral. La récolte du sel de Noirmoutier et de la fleur de sel reste un art pratiqué depuis des siècles. Les marais salants produisent des produits d’exception, recherchés pour leur qualité et leur lien avec la tradition.
L’île aux mimosas : un climat unique et propice à la flore
Surnommée « l’île aux mimosas », Noirmoutier bénéficie d’un climat doux et ensoleillé, parfait pour la floraison hivernale. Ce microclimat favorable contribue également à la production du célèbre sel marin de l’île, un produit emblématique du territoire.
Des paysages exceptionnels façonnés par la nature et le travail des sauniers
L’île présente des paysages variés : marais salants, dunes et forêts, où la nature est soigneusement préservée.
Ces décors sont le fruit de l’action combinée de l’océan, du vent et du savoir-faire des sauniers. Les marais salants de Noirmoutier produisent un sel de grande qualité, avec sa fleur de sel, prisée mondialement.
Une biodiversité exceptionnelle au cœur de l’île de Noirmoutier
L’île de Noirmoutier, entre océan, plages, forêts, marais salants et plaines agricoles, abrite une biodiversité unique. Son climat doux et ses écosystèmes variés permettent à une faune et une flore exceptionnelles de prospérer.
Des plantes méridionales et des oiseaux migrateurs
Parmi les végétaux typiques, on retrouve des plantes méridionales comme le mimosa, le figuier et le chêne vert. Ces espèces, rares à cette latitude, font de l’île un véritable havre de nature. Noirmoutier est également une étape clé pour de nombreux oiseaux migrateurs qui suivent la façade atlantique.
Un patrimoine naturel façonné par l’homme et la nature
Les marais salants, témoignage de ce patrimoine naturel, illustrent l’harmonie entre la nature et le travail des sauniers. Dans ces marais, l’homme et la nature collaborent depuis des siècles pour produire un sel marin d’exception, reconnu pour sa qualité.

Les marais salants
Un savoir-faire millénaire préservé à Noirmoutier
La production de sel marin à Noirmoutier remonte à plus de 1 300 ans. Des écrits du VIIᵉ siècle mentionnent déjà les marais salants en activité. Au Moyen Âge, des bateaux venus du nord de l’Europe accostaient sur l’île pour s’approvisionner en sel précieux.
Un savoir menacé, puis sauvé
À la fin du XIXᵉ siècle, l’industrialisation du sel et l’arrivée de la réfrigération ont menacé cette tradition artisanale. Malgré cela, à Noirmoutier, les gestes des sauniers restent fidèles à ceux de leurs ancêtres, préservant ce savoir-faire unique.
Un travail 100 % artisanal
Aujourd’hui encore, le sel marin et la fleur de sel sont récoltés à la main, sans mécanisation. Seuls l’océan, le vent, le soleil, l’argile et la main de l’homme interviennent dans ce processus naturel. Ce métier exige patience, précision et une connaissance intime des marais salants et des conditions météorologiques.
Un patrimoine vivant à transmettre
À Noirmoutier, une centaine de sauniers perpétuent ce savoir-faire millénaire. Ils contribuent à préserver un héritage rare, enraciné dans le paysage et l’identité maritime de l’île.

Les marais salés, même sans récolte, restent vivants
En basse saison, la récolte s’interrompt, mais les marais salants de Noirmoutier continuent de jouer un rôle actif.
Façonnés pour la saliculture, ces paysages uniques restent irrigués par l’eau de mer, même sans production immédiate de sel. L’eau circule toujours, alimentant la saliculture future, mais aussi la conchyliculture et certaines formes d’aquaculture douce ou marine.
Le marais doux : un habitat rare à Noirmoutier
Là où l’eau salée ne parvient plus, s’installe un marais doux, écosystème fragile et exceptionnel sur l’île.
Il ne couvre qu’une dizaine d’hectares, contre plus de 1 200 hectares de marais salés présents à Noirmoutier.
Un refuge précieux pour la biodiversité
Ces marais abritent une biodiversité remarquable, présente toute l’année grâce à la richesse des milieux. Hérons cendrés, aigrettes garzettes, échasses blanches, hiboux des marais ou ibis sacrés y trouvent refuge selon les saisons. Observer cette faune exige silence et respect : ces lieux sensibles méritent toute notre attention et notre discrétion.

Il y a quelque chose de magique
Voir naître le sel sur l’argile des marais salants de Noirmoutier relève d’un véritable spectacle naturel et artisanal.
Ce processus ancestral repose sur une alchimie subtile entre la mer, le soleil, le vent… et le geste patient des sauniers.
1. L’eau de mer en chemin vers le sel
Venue de l’Atlantique, l’eau pénètre les marais salants grâce à un réseau de canaux et de bassins parfaitement entretenus. Sous l’action du vent et du soleil, elle s’évapore lentement et sa concentration en sel augmente jour après jour. Elle passe de 35 g/litre à près de 300 g/litre, jusqu’à atteindre le seuil de saturation nécessaire à la cristallisation.
2. La cristallisation du gros sel et de la fleur de sel
Quand l’eau est saturée, le sel se forme : le gros sel se dépose au fond des œillets, bassins en argile. Par temps chaud, une fine pellicule blanche apparaît à la surface : c’est la fleur de sel, légère et fragile. Elle cristallise naturellement au contact de l’air et du soleil, offrant une texture unique et une saveur délicate.
3. Une récolte à la main, dans le respect de la tradition
Récoltée manuellement avec une lousse, la fleur de sel est prélevée sans perturber le fond du bassin. Elle est ensuite égouttée au soleil, sur des planches de bois, sans lavage ni transformation. Ce produit brut et noble résume à lui seul la mer, le vent… et tout le savoir-faire des sauniers de Noirmoutier.
De la mer au marais
Le parcours de l’eau de mer dans les marais salants de Noirmoutier repose sur la nature et le savoir-faire du saunier.
Tout commence avec l’eau de mer, à environ 30 g de sel par litre, captée lors des grandes marées bimensuelles.
Elle franchit alors l’écluse, une grande porte en bois, et s’engouffre dans l’étier, principal canal d’acheminement.
L’eau salée circule ensuite dans des « branches », petits canaux qui alimentent progressivement la loire, grande réserve d’eau saisonnière.
Dans certains marais, elle passe par le marais-gât, bassin peu profond où l’évaporation augmente lentement la concentration en sel.
À l’entrée du marais salant, l’eau atteint environ 70 g de sel par litre, prête pour les étapes finales.
Elle continue d’évaporer lentement dans les œillets, bassins en argile, sous l’action du soleil, du vent et du climat.
Après plusieurs jours, la salinité est suffisante pour que naissent le gros sel et la fleur de sel de Noirmoutier.

Du marais à la cristallisation du sel
Un marais salant pensé comme un système hydrologique
Le marais salant de Noirmoutier fonctionne comme un système hydraulique précis, pensé pour guider l’eau avec une grande maîtrise. Les vettes, chemins en terre entre les bassins, structurent le paysage et facilitent la circulation contrôlée de l’eau salée. Chaque bassin communique avec les autres via des chettes, planches en bois percées que le saunier ouvre ou ferme selon besoin. Des chevilles en bois bouchent ou libèrent les trous : elles permettent un ajustement fin du niveau d’eau entre les bassins.
Un cheminement lent et maîtrisé de l’eau
L’eau entre dans les vives, puis traverse plusieurs étapes avant d’atteindre les œillets, là où le sel cristallise. Elle séjourne d’abord dans les pèces amettantes, pendant 24 heures, afin de se stabiliser avant d’être redirigée. Puis elle est conduite dans le taleu, un long canal qui distribue l’eau vers les œillets. C’est là, à 260 g de sel par litre, que naît le sel marin, par évaporation lente et naturelle.
Un savoir-faire transmis depuis des générations
Ce processus, lent et précis, demande expérience, rigueur et sens de l’observation à chaque étape. C’est un véritable travail d’orfèvre, transmis de génération en génération, garant de la qualité du sel de Noirmoutier.

Les sauniers récoltent deux sels différents
Deux sels, un même savoir-faire
Le gros sel et la fleur de sel proviennent du même marais, mais naissent à des moments et endroits bien différents. Ils sont complémentaires, chacun ayant des caractéristiques propres, un usage culinaire spécifique et un mode de récolte bien distinct.
Le gros sel : la récolte principale
Le gros sel se forme au fond des œillets, au contact de l’argile, sous l’eau chaude et salée du marais. Sa teinte légèrement grise vient de l’argile et reflète sa richesse naturelle en minéraux comme le magnésium ou le potassium. Il est récolté à l’aide d’une ételle, un grand râteau que le saunier pousse délicatement sur le fond du bassin. Chaque œillet produit environ 1,3 tonne de gros sel par an, selon les conditions météo et la régularité des récoltes. En cuisine, il est parfait pour saler l’eau des cuissons : pâtes, légumes, viandes, poissons ou fruits de mer.
La fleur de sel : un trésor en surface
La fleur de sel se forme à la surface, par temps chaud et sans vent, en une pellicule blanche semblable à du givre. Ces cristaux très fins sont récoltés à fleur d’eau, à l’aide d’une lousse, sans jamais toucher le fond du bassin. Plus légère et plus fondante, elle offre une texture croquante et une saveur subtile, idéale pour les finitions en cuisine. On l’ajoute en touche finale sur les grillades, salades, légumes, pâtisseries ou simplement comme sel de table raffiné.
Un œillet produit en moyenne 40 kg de fleur de sel par an : c’est un produit rare et précieux.
L’expression d’un savoir-faire ancestral
Ces deux sels racontent le même paysage, la même attention portée au vent, à l’eau, au soleil et aux gestes du saunier. À Noirmoutier, ce savoir-faire artisanal donne naissance à deux joyaux marins, chacun à sa place dans notre cuisine.

Le métier de saunier
Découvrez les marais salants de Noirmoutier avec les sauniers de la coopérative de sel !
Plongez dans l’univers fascinant de la production du sel marin. Nos sauniers, véritables experts de leur métier, vous invitent à une visite guidée pour découvrir leur savoir-faire ancestral et unique.
Au programme :
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Exploration des marais salants de Noirmoutier
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Démonstration de la récolte de fleur de sel et de gros sel
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Explication des étapes de la production du sel marin
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Rencontre avec les artisans sauniers qui perpétuent cette tradition séculaire
Cette visite vous offrira un aperçu exclusif du travail des sauniers de Noirmoutier et de l’histoire du sel de Noirmoutier, un produit local de qualité, riche en oligo-éléments et idéal pour enrichir vos recettes.
Quand ?
De juin à septembre
Où ?
Au départ de la Boutique, 1 rue Piet, Noirmoutier
Réservez dès maintenant votre place pour cette expérience inoubliable au cœur des marais salants de Noirmoutier et partez à la rencontre des sauniers qui perpétuent l’art de la récolte du sel marin !
Les sauniers de Noirmoutier : des artisans du sel marin
Les sauniers de notre coopérative ne sont pas de simples récolteurs. Ils sont les artisans d’un sel marin unique, formés par la nature et le temps.
Un savoir-faire ancestral, transmis avec passion
Depuis des générations, les sauniers perpétuent un métier exigeant, lié au rythme de l’eau, du vent et du soleil. Chaque geste respecte les sols argileux et les cycles naturels des marais salants de Noirmoutier. Ils maîtrisent l’art délicat de la récolte de la fleur de sel et du gros sel marin.
Une production durable et respectueuse de la nature
Les sauniers entretiennent les marais salants au fil des saisons. Ils façonnent les bassins, gèrent l’eau et récoltent avec précision. En travaillant en harmonie avec l’environnement, ils garantissent un sel de Noirmoutier naturel, pur et durable. Leur engagement préserve un écosystème riche, tout en produisant un sel d’exception.
Le travail des sauniers de Noirmoutier – un art ancestral au service du sel marin
Sur l’île de Noirmoutier, les sauniers perpétuent un métier unique, fait de gestes précis et de respect des éléments.
Chaque année, dès la fin de l’hiver, ils préparent les marais salants pour récolter un sel marin d’exception.
Février : vidange et curage du marais
Les sauniers commencent par vider les marais salants grâce à l’étier ou au moulin traditionnel. Ce geste permet d’assécher les bassins et de révéler les reliefs du marais. Ils curent ensuite les branches (canaux) pour évacuer la vase accumulée pendant l’hiver. Cette étape garantit la bonne circulation de l’eau entre les bassins tout au long de la saison.
Mars-avril : entretien des vettes et nettoyage des vives
Les vettes (chemins entre les bassins) doivent rester solides et praticables. Les sauniers les renforcent avec la vase retirée des canaux. En parallèle, ils nettoient les vives à l’aide du rouable, un outil traditionnel. Ce travail assure la future bonne montée en concentration du sel dans l’eau.
Avril-mai : nettoyage des bassins de cristallisation
Les sauniers préparent les pèces amettantes et les œillets, où se formeront les cristaux de sel. Ils les nettoient soigneusement pour garantir une cristallisation de qualité. Chaque bassin doit être parfaitement propre avant l’arrivée de l’eau salée.
Mai à septembre : la saison de récolte
La récolte du sel s’étale généralement sur 40 à 50 jours, répartis entre mai et septembre. Chaque jour, les sauniers régulent manuellement l’eau entre les bassins, selon le vent, le soleil et la météo. Ils guettent l’évaporation et ajustent les flux avec précision pour obtenir une concentration optimale.
Un système ingénieux et naturel
Le marais salant fonctionne comme un système hydraulique millimétré. L’eau de mer entre dans le marais gât, puis traverse lentement différents bassins d’argile. Grâce au soleil et au vent, l’eau s’évapore progressivement, faisant passer le sel de 30 à 280 g/litre. Cette concentration permet la cristallisation dans les œillets, bassins peu profonds aux parois d’argile.
Un équilibre fragile entre météo et savoir-faire
Le vent et le soleil sont des alliés essentiels des sauniers. La pluie, en revanche, peut stopper ou compromettre la récolte. C’est pourquoi les sauniers observent chaque jour les conditions météo et s’adaptent en permanence.
Un métier ancré dans la terre et dans le temps
Autrefois, les sauniers étaient aussi agriculteurs. Aujourd’hui encore, de nombreux coopérateurs sont double actifs entre marais et terre. Leur travail minutieux et passionné donne naissance à un sel naturel, riche en oligo-éléments.
Chaque grain de sel de Noirmoutier est le fruit d’un savoir-faire transmis depuis des générations.
Le travail quotidien des sauniers de Noirmoutier
Récolter la fleur de sel et le gros sel, jour après jour
Sur l’île de Noirmoutier, les sauniers vivent au rythme du soleil, du vent et de l’eau salée. Chaque jour d’été, ils accomplissent des gestes précis pour récolter la fleur de sel et le gros sel.
1. Séchage de la fleur de sel (chaque matin)
Dès le matin, les sauniers étendent la fleur de sel récoltée la veille sur des tables en argile appelées tables à fleur.
Sous l’effet du soleil, la fleur de sel sèche lentement. Tout au long de la journée, elle est brassée à la main pour éviter qu’elle ne retienne l’humidité. Avant 16 h, elle est triée puis mise en sac, pour préserver sa texture délicate.
2. Récolte du gros sel dans les œillets
Une fois la fleur de sel mise à sécher, les sauniers récoltent le gros sel. À l’aide de l’ételle, un outil en bois traditionnel, ils tirent le sel cristallisé au fond des œillets. Ils le déposent ensuite sur des tables pour qu’il s’égoutte.
3. Transport du gros sel (le lendemain)
Le lendemain, une fois sec, le gros sel est roulé à la brouette depuis la table jusqu’au tesselier, le lieu de stockage temporaire. Ce roulage demande force et précision pour préserver la qualité du sel.
4. Nouvelle récolte de la fleur de sel (fin de journée)
En fin d’après-midi, la fleur de sel recommence à se former à la surface des œillets. Les sauniers la récoltent délicatement avec la lousse à fleur, une pelle fine et plate. Ce geste précis permet de ne pas briser les cristaux, très fragiles.
5. Ajustements continus de l’eau
Tout au long de la journée, les sauniers ajustent les débits d’eau entre les bassins. Ils surveillent la concentration en sel et adaptent l’écoulement pour garantir une cristallisation optimale. Ce réglage constant est essentiel à la qualité du sel de Noirmoutier.
Un métier d’équilibre et d’expérience
Rien n’est laissé au hasard : météo, vent, soleil, humidité… Les sauniers observent et agissent en fonction des éléments. Leur expertise permet de récolter un sel 100 % naturel, sans additif, ni machine. Gros sel et fleur de sel, deux produits d’exception issus d’un savoir-faire unique.
Le « Coloï » : la fin de la récolte du sel marin de Noirmoutier
Une tradition qui clôture la saison salicole
Chaque année en septembre, les sauniers de Noirmoutier célèbrent le Coloï, la fin de la récolte du sel marin. Cette tradition marque la conclusion de quatre mois de travail intense, de mi-mai à mi-septembre. C’est un moment symbolique qui ouvre la transition vers l’hiver et les travaux de remise en état des marais.
Le transport du sel jusqu’à la coopérative
Une fois récolté, le sel est mis à l’abri, pesé, puis transporté à la coopérative de sel de Noirmoutier. En fonction de la météo, cette opération peut durer plusieurs jours. Des tracteurs assurent des allers-retours constants entre les marais et la coopérative. Autrefois, cette tâche se faisait à la main, à l’aide de charrettes tirées par des ânes ou des chevaux.
Le Coloï autrefois : une fête de plusieurs semaines
Il y a quelques décennies, le Coloï pouvait durer un mois entier. Tout dépendait de la quantité de sel récolté pendant la saison. C’était aussi une fête, un temps de rassemblement entre sauniers, marquant l’importance de ce produit dans la vie locale.
Mise en eau des marais : repos et régénération
En octobre, après le Coloï, les sauniers noient les marais salants : ils remettent l’eau de mer dans les bassins. Cette remise en eau permet aux marais de se reposer pendant l’hiver. Elle protège aussi l’argile et prépare le terrain pour les futurs travaux de nettoyage.
Une nouvelle saison se prépare dès février
La saison de récolte est terminée, mais le travail des sauniers continue. Dès la fin février, ils commencent à nettoyer les marais. Le cycle naturel du sel reprend alors, fidèle aux gestes ancestraux transmis de génération en génération.
La biodiversité des marais salants
Un site naturel exceptionnel et protégé
L’île de Noirmoutier est un joyau écologique de la façade atlantique. Elle offre une grande diversité de paysages : marais salants, dunes, forêts et plages.
Ses zones humides abritent une biodiversité remarquable. Elles jouent un rôle essentiel pour la reproduction, le nourrissage et l’hivernage de nombreuses espèces d’oiseaux, parfois menacées.
Grâce à cette richesse, l’île est reconnue comme un site majeur de protection de l’environnement.
Des zones naturelles protégées à Noirmoutier
Plusieurs espaces sur l’île bénéficient d’un statut de protection environnementale. Ils garantissent la préservation des écosystèmes fragiles et de la faune locale.
Parmi eux :
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Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)
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Les marais salants de Noirmoutier
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Le site de la Bosse
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Luzéronde / Site Natura 2000 : Marais Breton – Baie de Bourgneuf – Île de Noirmoutier et Forêt de Monts
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Réserve Naturelle Nationale des Marais de Müllembourg
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Réserve Naturelle Régionale du Polder de Sébastopol
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Espace naturel sensible des Dunes de la Tresson
Ces espaces protégés accueillent une faune et une flore exceptionnelles.
Une reconnaissance internationale
Ces zones naturelles font partie du réseau RAMSAR. Ce classement reconnaît l’importance mondiale des zones humides pour la biodiversité.
Il confirme le rôle essentiel de l’île de Noirmoutier dans la préservation des habitats naturels en Europe.
Une île engagée pour la biodiversité
Noirmoutier ne se distingue pas uniquement par son sel marin. Elle incarne aussi un modèle de gestion durable des ressources naturelles.
Ses marais salants, ses réserves et sa faune préservée attirent les passionnés de nature. L’île s’impose comme une destination privilégiée pour l’écotourisme.

Le Marais de Luzéronde : un paysage préservé
Au nord de l’île de Noirmoutier, le Marais de Luzéronde offre un paysage unique. Façonné par la saliculture et une agriculture extensive, il reste fidèle aux traditions. Ces pratiques douces favorisent la biodiversité locale et l’équilibre des écosystèmes. Le marais devient un refuge naturel pour la faune et la flore de l’île.
Le massif dunaire et la forêt protégée
À l’ouest et au nord-est, un vaste massif dunaire s’étend sur l’île. Fixé en partie par une forêt de chênes verts et pins maritimes, il forme un rempart naturel. L’Office National des Forêts (ONF) gère ces espaces avec soin, assurant leur conservation. Ces habitats sont essentiels à la vie sauvage et à la régénération des sols.
Les espaces marins de la côte ouest et de la Baie de Bourgneuf
Autour de l’île, des zones marines protégées jouent un rôle clé. À l’ouest : des platiers rocheux abritent une riche biodiversité. À l’est : les vasières de la Baie de Bourgneuf nourrissent de nombreuses espèces d’oiseaux.
Cet ensemble écologique s’étend jusqu’à l’îlot du Pilier, protégé par le Conservatoire du Littoral et l’État.
Une île engagée pour la nature
Grâce à une gestion raisonnée des terres et des eaux, Noirmoutier protège ses milieux naturels. Les actions de l’État, de l’ONF et du Conservatoire du Littoral permettent à la biodiversité de prospérer. L’île est un modèle de préservation écologique et de respect des écosystèmes.

Les écosystèmes protégés de l’île de Noirmoutier : un patrimoine naturel exceptionnel
L’île de Noirmoutier est un sanctuaire pour la biodiversité. Elle abrite marais, dunes boisées et zones humides littorales. Ces milieux naturels offrent un habitat riche à une faune et une flore remarquables. Ils font partie du réseau européen Natura 2000.
Un refuge pour les espèces rares
Les vasières et plages du nord accueillent de nombreux oiseaux limicoles en hivernage. Les herbiers de Zostères, récifs d’Hermelles et Omphalodes littoralis y prospèrent. Le Busard cendré et le Hibou des marais trouvent ici un habitat favorable.
Un paysage agricole au sud-est de l’île
Le sud-est présente un paysage plus agricole. On y cultive la Bonnotte et des céréales dans des polders asséchés. La Baie de Bourgneuf et le Passage du Gois restent des sites emblématiques. Ils attirent pêcheurs, touristes et amoureux de la nature.
Les marais salants : un écosystème façonné par l’homme
Les marais salants, présents depuis le Moyen Âge, structurent le cœur de l’île. Ils forment un réseau hydraulique complexe : étiers, branches et étreaux. Ce réseau est essentiel à la production du sel de Noirmoutier. Les claires ostréicoles en bord de mer affinent les huîtres locales.
Un écosystème fragile et vital
Les zones humides offrent un habitat aux espèces adaptées au sel, à la chaleur et à l’eau. Elles jouent un rôle clé dans la reproduction des oiseaux et poissons. Elles agissent aussi comme puits de carbone, utiles contre le changement climatique.
Une flore et une faune variées
Les dunes grises et boisées comptent parmi les plus belles de France. Le pied des dunes, riche en algues naturelles, abrite des écosystèmes uniques. Les marais, surtout au printemps et en été, sont un lieu privilégié pour la reproduction des oiseaux d’eau.
Des espèces protégées emblématiques
Le campagnol amphibie est abondant dans les marais. La loutre d’Europe est observée ponctuellement. Le Pélobate cultripède, un crapaud rare, se reproduit à Luzéronde.
Un territoire engagé pour la nature
Deux réserves naturelles assurent la gestion écologique de ces espaces. L’île applique des pratiques durables pour préserver sa biodiversité.
Préservons ensemble ce patrimoine naturel
Protéger les milieux naturels de Noirmoutier, c’est préserver un équilibre écologique unique. Chaque geste compte pour la survie des espèces et la beauté de l’île.


La biodiversité exceptionnelle de l’île de Noirmoutier
L’île de Noirmoutier est un véritable havre de biodiversité, abritant une grande variété d’habitats naturels, allant des zones humides littorales aux dunes et forêts boisées. Ces milieux diversifiés sont un refuge pour de nombreuses espèces rares, qui trouvent ici un terrain de vie unique, souvent absent dans d’autres régions de la France. Grâce à cette richesse naturelle, Noirmoutier s’affirme comme un sanctuaire pour la faune et la flore locales.
Un écosystème riche et coloré
Les bassins salants de l’île présentent des couleurs fascinantes créées par les différents taux de sel dans l’eau. Ces marais salants, tout en étant un lieu de production de sel marin de haute qualité, sont aussi un écosystème vivant. L’eau, en fonction de sa concentration en sel, varie du bleu clair au rose, attirant ainsi une multitude d’espèces animales et végétales. Les marais servent de zones de nourrissage pour les crevettes, les poissons, les insectes et les graines, tout en offrant des espaces de repos aux oiseaux, notamment les oies, canards, et autres petits échassiers.
Un habitat privilégié pour les oiseaux migrateurs
Les marais salants de Noirmoutier jouent un rôle crucial pour la nidification et la reproduction des oiseaux migrateurs. Chaque année, environ 50 000 oiseaux migrateurs font une halte sur l’île, où ils trouvent un refuge idéal pour se reposer et se nourrir durant leur migration. Parmi ces visiteurs, on compte des espèces emblématiques telles que :
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Mouettes et goélands
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Faucons crécerelles et busards
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Oies bernaches cravant
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Avocettes, sternes caugek et pierres garins
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Mouettes rieuses, gorges bleues
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Aigrettes gazettes et chevaliers gambettes
Avis aux amateurs de photographie animalière !
L’île de Noirmoutier est un véritable paradis pour les amateurs de photographie animalière. Avec sa faune diversifiée et ses paysages exceptionnels, chaque recoin de l’île offre une opportunité unique de capturer des moments inoubliables. La variété des habitats, des oiseaux en migration aux paysages marins, constitue un terrain de jeu idéal pour les photographes passionnés.

L’Avocette Élégante : Un oiseau remarquable de Noirmoutier
L’avocette élégante est un oiseau fascinant, facilement reconnaissable par son plumage noir et blanc contrasté, et surtout par la forme unique de son bec, particulièrement adapté à sa méthode de recherche de nourriture. En effectuant un mouvement latéral incessant dans l’eau, l’avocette utilise son bec pour recueillir des invertébrés aquatiques, qu’ils soient petits crustacés, insectes ou autres petites proies.

L’Échasse Blanche : Un oiseau migrateur emblématique de Noirmoutier
L’échasse blanche, facilement reconnaissable par ses longues pattes rouges et son plumage blanc et noir, est un oiseau majestueux des zones humides. Son bec fin est parfaitement adapté à sa technique de pêche. Cet oiseau migrateur effectue un long voyage vers les zones humides d’Afrique tropicale dès le mois d’août, pour revenir en France au printemps, généralement en avril.

La Gorge Bleue à Miroir Blanc : Un oiseau remarquable de Noirmoutier
Dès son arrivée en mi-mars, la gorge bleue à miroir blanc se distingue par son chant mélodieux, perchée au sommet d’un arbuste. Lors de cette prestation, elle déploie sa poitrine bleu azur, mise en valeur par un rectangle blanc caractéristique, appelé miroir blanc. Cet oiseau magnifique trouve son habitat idéal dans les bassins et étiers des marais salants de Noirmoutier, où il chasse des insectes tout en étant entouré de tamaris.

Le Tadorne de Bélon : Le plus grand canard d’Europe à Noirmoutier
Le Tadorne de Bélon est le plus gros canard d’Europe et il trouve sur l’île de Noirmoutier un habitat idéal. Il préfère les marais salants abandonnés et les lagunes d’eau saumâtre, où il peut se nourrir et se reposer en toute tranquillité. Lors de la nidification, la femelle du Tadorne de Bélon cache ses œufs dans des endroits discrets : souvent au fond d’un terrier de lapin ou sous des broussailles, pour protéger sa progéniture des prédateurs.
Flore remarquable de Noirmoutier : entre dunes et vasières
L’île de Noirmoutier abrite une flore littorale exceptionnelle, typique des milieux dunaires et humides.
Parmi les espèces emblématiques :
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L’Omphalodes du littoral, petite plante rare, est bien présente sur l’ensemble des dunes grises.
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La Zostère, plante aquatique essentielle des vasières de la Baie de Bourgneuf, joue un rôle écologique majeur en servant d’abri et de nourriture à de nombreuses espèces marines.
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On retrouve également une grande diversité de plantes adaptées aux milieux sableux et salés
Ces plantes patrimoniales, souvent protégées, sont caractéristiques des zones humides littorales de Noirmoutier. Elles contribuent à la richesse de la biodiversité locale et à la résilience écologique des milieux fragiles que sont les dunes et les marais.

L'IMMORTELLE DES SABLES

OMPHALODES LITTORALIS

L’OEILLET DES DUNES
La salicorne
Une flore unique, adaptée à l’eau salée des marais de Noirmoutier
La flore des marais salants de Noirmoutier est exceptionnelle. Elle s’est développée dans des conditions extrêmes, où les racines des plantes plongent directement dans l’eau salée. Ces espèces végétales sont dites halophiles : elles sont spécialement adaptées à la salinité et à l’humidité constante.
Les marais accueillent ainsi une biodiversité végétale typique des milieux humides littoraux, capable de survivre dans un sol gorgé d’eau de mer. Cette flore joue un rôle essentiel dans l’équilibre écologique de l’écosystème, en stabilisant les sols et en offrant refuge à de nombreuses espèces animales.


La salicorne, plante emblématique des marais salants de Noirmoutier
La salicorne est une plante herbacée halophile : elle pousse naturellement dans les zones humides et salées des marais. Autrefois utilisée pour fabriquer de la soude, elle connaît aujourd’hui un véritable renouveau dans la gastronomie. Appréciée pour sa saveur iodée et croquante, on la consomme en condiment ou cuisinée comme un légume frais. Elle accompagne à merveille poissons, fruits de mer ou plats végétariens aux notes marines.
Un véritable laboratoire pour les botanistes
Les marais salants offrent un milieu naturel unique, favorable à des plantes rares, parfois endémiques ou protégées. Ce paysage façonné par l’homme attire les botanistes, qui y observent des espèces adaptées à un sol salé et instable. Le climat océanique, les sols argileux et la salinité variable créent des conditions idéales pour l’étude de la flore halophile.
Un écosystème au rôle écologique majeur
Les marais salants ne sont pas seulement beaux : ils rendent aussi de précieux services environnementaux. Ils agissent comme puits de carbone, limitent les effets du réchauffement et régulent naturellement l’humidité ambiante. Ces zones tampons protègent les terres voisines des crues et participent à l’équilibre du littoral.

L’obione, plante halophyte typique des marais salants de Noirmoutier
L’obione est une plante halophyte, c’est-à-dire qu’elle pousse naturellement dans des sols riches en sel, typiques des marais salants. Appartenant au genre Halimione (ou Atriplex, selon les classifications), elle colonise les prés salés et les zones littorales humides. Sur l’île de Noirmoutier, cet arbrisseau vivace forme des touffes denses, parfaitement adaptées aux sols vaseux et salés. Elle fleurit en été, offrant de discrètes petites fleurs jaunâtres qui attirent de nombreux insectes pollinisateurs.
Une plante comestible au goût iodé
Comestible, l’obione est de plus en plus présente dans les cuisines créatives et gastronomiques. Crue, elle séduit par sa texture croquante et sa saveur naturellement salée, proche de la salicorne. Elle se marie très bien avec les produits de la mer, les légumes grillés ou les salades estivales. Cuite à la vapeur ou légèrement poêlée, elle conserve son goût iodé tout en devenant plus tendre.

L’absinthe de mer, plante médicinale rare des marais salants de Noirmoutier
L’absinthe de mer, ou Artemisia maritima, est une plante médicinale protégée qui pousse sur les zones littorales salées de Noirmoutier. Réputée pour ses vertus toniques, digestives et vermifuges, elle est un trésor des savoirs traditionnels locaux. Cette plante rare a traversé les générations et est utilisée depuis longtemps pour ses multiples bienfaits.
Une plante aux multiples usages traditionnels et culinaires
Les sauniers de l’île mâchaient ses tiges amères pour se tonifier ou les utilisaient comme répulsif contre les moustiques. En tisane, elle soulageait les voies respiratoires et apportait bien-être et relaxation. Son parfum puissant en fait aussi un antimite naturel très apprécié.
En cuisine, l’armoise maritime, fraîche ou séchée, ajoute une saveur unique aux poissons, coquillages et fruits de mer. Elle relève les plats en apportant une note herbacée et légèrement amère, parfaite pour les recettes iodées.